La France en tete.Le Secret.

Date de la contribution Sur fr.rec.arts.sf Subject:La France en tete. Cause=Culture??? From: Doug Holaday Date: 04/03/99 organisation: http://gofrance.miningco.com/

Doug Holaday wrote: Or, j'adore la France (je suis américain), et j'ai même un site pour les voyageurs en France (voir ci-dessous), mais QUAND MEME je ne comprends pas pourquoi la France attire autant du monde. Je crois que la raison se trouve en raisons de la culture ou bien de la PERCEPTION de sa culture, mais vraiment je suis perdu sur ce point. Avez vous soit des illuminations soit une pensée sur ce sujet qui me rends éveillé la nuit?? http://gofrance.miningco.com/

Date de la contribution Sur fr.rec.arts.sf Subject:La France en tete. Le secret. From: Yann Minh Date: 05/03/99 organisation: http://www.yannminh.org/

Cher Doug Holaday, Il est des questions qu'il ne faut pas poser, et je dois te mettre en garde, car sous des apparences anodines, ton interrogation pointe vers un mystère vieux de plusieurs milliers d'année, et jalousement gardé par ces éminences grises dissimulées dans l'ombre de nos gouvernants. Tu remarqueras comme aucun des intervenants français n'a évoqué la vraie réponse. Ils savent mais, hélas, ne peuvent se confier à un étranger, qui plus est, un représentant du pays le plus puissant du monde. Si ceux qui dirigent ton pays savaient, ils nous rayeraient aussitôt de la carte, conscients du danger terrifiant dissimulé dans l'âme ancestrale de cette terre et de ses habitants. Heureux touristes qui ne font que passer, attirés inconsciemment par cette magie fatale qui imprègne chaque pierre, chaque mur. La France est peuplée de très anciennes familles dont les ancêtres remontent à la plus haute antiquité, et qui se transmettent de générations en générations "La connaissance". Hélas pour mon plus grand malheur, la révélation m'a été faite. Car, comme toi, quelque chose m'intriguait, et j'ai cherché. Immigré de la seconde génération je n'avais pas été initié. Même la part bretonne de ma famille avait soigneusement dissimulé "La vérité" à mon père ainsi qu'à mes frères et soeurs... Les indices ne manquent pas pourtant. Et je m'étonne, maintenant, de ne pas l'avoir tout de suite compris. Pose toi la question : Où vont tous ces touristes, qu'est ce qui les fascine tant ? Les vieilles pierres, les vieux châteaux, Notre-Dame, les catacombes... Cette magie étrange qui imprègne Paris une fois la nuit tombée... Tu es tout près du secret lorsqu'au crépuscule tu arpentes les quais de seine, ou que tu flânes aux pieds de la cathédrale de Laon ou de Chartres, dans les ruelles de Provins, ou lorsque au détour d'un chemin creux tu découvres d'anciennes fontaines dédiées à d'étranges rites païens. Le mystère est là, presque palpable : dans les saveurs perverses d'un vin rare et d'un bon repas, dans les senteurs des parfums chics, dans les soieries de la haute couture. Pas de hasard. Des traditions anciennes, antiques. Observe bien ces restaurateurs affables, ces couturières besogneuses, ces gardiens de musée aux allures anodines, regarde leurs yeux attentivement, et tu verras que par instants ils se trahissent. Juste après un bon mot, ou une poignée main chaleureuse, on peut déceler cette petite étincelle étrange de prédateur affamé qui fait froid dans le dos. Villiers de l'Isle Adam, Victor Hugo, Alexandre Dumas, Baudelaire, Verlaine, ont transmis le secret à mots couverts... "La chose" est décelable à travers les arabesques symbolistes des oeuvres exposées au musée d'Orsay ou dans les engrenages des inventions du musée du CNAM. Ce qui m'a mit sur la piste est une vieille croix templière gravée sur les pierres d'un héritage en Bretagne. Un vieux moulin, au fin fond des terres celtes. J'ai posé des questions au village. Les regards fuyants, les réponses évasives du boucher, de l'épicière ou du curé m'ont intrigué. C'était comme si du plus humble des paysans au plus respecté notable, ils partageaient un secret indicible. Mais finalement c'est à Paris que j'ai trouvé la clef. En bas de la rue Saint-Jaques, il y a un cabaret installé dans l'ancienne salle de réunion des bâtisseurs de notre-dame. Tu verras dans la plus basse crypte qui sert de salle de concerts une ouverture condamnée par une grille. Un soir, profitant de l'inattention des serveurs, je me suis glissé dans l'étroit conduit. Il mène vers un souterrain qui passe sous la seine. Ce souterrain permettait aux architectes de se rendre directement sur le chantier. Mais un autre embranchement, dissimulé derrière une porte dérobée mène dans un labyrinthe d'alcoves secrètes, et là... Excuse moi, j'entends des bruits de bottes dans l'escalier... un instant et je te racontes la suite...