Paris,la nuit, sort de son lit
en robe d’ombres et de lumière
Paris, sertie de ses mystères
rejoint le silence interdit

Paris, la nuit, dresse ses ponts
de rive droite en rive gauche
Paris protège ses dragons
se nourrissent de son ébauche

Paris, la nuit, lave son âme
aux feux sacrés de Notre-Dame
Paris réchauffe dans ses bras
Quasimodo, Esmeralda

Paris, la nuit, ouvre ses portes
au vent qui parle et qui transporte
comme un cortège en sa mémoire
les cendres chaudes de son histoire
Paris, la nuit, m’écrit ses larmes
comme un adieu qui nous désarme
en puisant l’encre de ses peines
des eaux funèbres de la Seine

Paris, la nuit, nous tend ses bras
de la Bastille à l’Opéra
Paris nettoie si bien l’ennui
qui se dépose sur la vie
Paris, la nuit, rêve en chemin
l’accent de son quartier latin
Paris entraîne dans ses rues
la valse lente des pas perdus

Paris, la nuit, ouvre ses portes
au vent qui parle et qui transporte
comme un cortège en sa mémoire
les cendres chaudes de son histoire
Paris, la nuit, m’écrit ses larmes
comme un adieu qui me désarme
en puisant l’encre de ses peines
des eaux funèbres de la Seine

Et quand surgit de son sursis
un autre jour d’une autre nuit
Paris, soumise rejoint son lit
Paris, soumise rejoint son lit